Etre citoyen ou citoyenne demeure indissociable d’une certaine forme d’engagement dans la cité.

Pendant longtemps les femmes ont été exclues de la citoyenneté et donc privées du droit de s’engager pour défendre le principe fondamental de l’égalité entre les femmes et les hommes. Olympe de Gouges, l’une des premières féministes de notre temps, a payé de sa vie en 1793 le droit qu’elle revendiquait pour les femmes de monter à la tribune puisque, disait-elle, elles avaient celui de monter à l’échafaud.

L’engagement que nous défendons au sein de « Femmes de Loi » ne nous conduit pas aujourd’hui à mettre notre vie en gage pour la cause que nous défendons. En France, nous avons en effet l’immense privilège de vivre dans une démocratie où nous jouissons de la liberté d’expression et d’un certain nombre de droits conquis de longue lutte par toutes celles qui nous ont précédé. Mais qu’en est-il dans d’autres pays, d’autres régions du monde où les petites filles risquent encore leur vie pour aller à l’école, où les jeunes filles ne sont pas libres de choisir leur destinée et où les femmes ne sont pas toujours libres de choisir une carrière ?

Il y a une forme d’universalité dans notre engagement en faveur des droits des femmes. L’engagement que nous portons est pour chacune d’entre nous, pour nos filles, pour les générations à venir, pour nos sœurs, visibles et invisibles, pour celles qui sont sans voix. Car en dépit des progrès réalisés, l’égalité entre les femmes et les hommes reste encore trop théorique. La violence physique et morale à leur encontre est inacceptable, les inégalités salariales sont encore criantes, la place des femmes dans les lieux de pouvoir est trop rare.

Mais notre engagement n’est pas que théorique.

Nous nous sommes engagées pour résister à l’inégalité. Et résister c’est aussi se mettre debout, c’est encore se lever pour dénoncer l’injustice, pour dire non à une forme de tolérance coupable et complice. Résister c’est aussi oser parler pour faire bouger les lignes et les mentalités, pour sensibiliser, expliquer, toujours et encore, que l’égalité entre les femmes et les hommes est avant tout une question de droit, de justice et de dignité mais qu’elle est aussi une question de performance de nos organisations et de qualité de la décision publique.

Nous nous sommes engagées parce que notre combat a un sens profond et que nous voulons faire vivre les valeurs républicaines auxquelles nous croyons.

Nous nous sommes engagées parce que nous sommes des femmes libres et que nous sommes convaincues que nous pouvons agir sur le cours de l’histoire.

Alors si vous partagez notre combat et nos valeurs, engagez-vous !